Grâce à l’entreprise de quelques passionnés, le mois de mars s’est imposé comme le rendez-vous immanquable des amateurs de dessin. Le monde entier se presse aux portes du Palais de la Bourse afin d’y admirer les plus belles feuilles du moment. En marge de ce grand évènement, quelques marchands se plaisent à proposer en off leurs découvertes. Il faut saluer cette dynamique « hors les murs » qui renforce, modestement, le rayonnement du Salon du Dessin. Pour ma part, j’ai le plaisir de vous présenter une sélection d’œuvres sur papier, la plupart inédites, glanées au fil de mes pérégrinations. Outre la découverte d’un très beau Portrait de Noir par Théodore Géricault, vous découvrirez un ensemble de documents relatifs aux premières représentations de la folie envisagée sous l’angle médical, constituant une découverte significative pour l’iconographie primitive de la psychiatrie moderne. Je tiens à remercier Maëlys Muller, Jean-David Jumeau Lafond pour sa disponibilité et sa finesse d’analyse, André Cariou, Gregor Wedekind, Chantal Beauvalot, Denise Bazetoux, Maximilien Ambroselli, Daniel Guéguen, Karine Demey, Sandrine Kukuruzovic, Virginie et Stéphane (LVS antiquités), Jean-Pierre Haie, Elizabeth Constantin, Emmanuel Roucher pour ses conseils pas toujours avisés, Julien Petit, Luc Pâris, Henri du Cray, Jean Pénicaut et Virginie Naldi pour la conception graphique du catalogue. Enfin, je remercie et salue chaleureusement Bruno Chenique, spécialiste de Théodore Géricault, pour sa participation et, plus largement, son ouverture d’esprit. Qu’il me permette de lui renouveler tous les sentiments de respect et d’admiration que j’éprouve à l’égard de ses nombreux travaux sur l’auteur du Radeau de la Méduse. La correspondance de l’artiste qu’il s’apprête à publier, fruit de trente années de recherches, constituera sans nul doute la manifestation d’une connaissance et d’une méthodologie scientifique difficilement contestables. Je crois aux forces de la sincérité et au triomphe de la vérité. Pas vous ?
Johann Nald